Recrudescence des cyberattaques en Afrique : quelles stratégies pour protéger les systèmes ?

L’Afrique est en pleine transformation numérique. Des gouvernements aux entreprises privées, en passant par les institutions publiques et les startups, tous accélèrent leur digitalisation. Cette dynamique, bien qu’indispensable pour le développement socio-économique du continent, expose davantage les systèmes d’information à des cybermenaces de plus en plus fréquentes et sophistiquées. La recrudescence des cyberattaques en Afrique devient donc une problématique majeure, posant la question suivante : quelles stratégies efficaces pour protéger les infrastructures numériques dans un contexte aussi complexe que celui du continent africain ?

Une montée inquiétante des cybermenaces

Depuis quelques années, les cyberattaques en Afrique ne cessent d’augmenter en volume et en gravité. En 2023, plusieurs pays africains ont été victimes de fuites massives de données, d’attaques par ransomware ou encore de piratages d’infrastructures critiques. Ces attaques visent aussi bien les gouvernements que les hôpitaux, les banques, les plateformes de paiement mobile ou les collectivités locales. L’enjeu est double : la sécurité des données sensibles et la continuité des services numériques.

Des facteurs de vulnérabilité bien identifiés

Plusieurs facteurs structurels expliquent cette vulnérabilité :

  • Une faible maturité en cybersécurité dans de nombreuses organisations ;
  • Des systèmes obsolètes ou mal configurés ;
  • Le manque de professionnels qualifiés en cybersécurité ;
  • Une législation encore incomplète ou inadaptée ;
  • L’absence de coordination régionale sur la cybersécurité.

Ces failles offrent un terrain favorable aux cybercriminels, souvent bien organisés, parfois même soutenus par des entités étatiques étrangères. En Afrique, l’ingénierie sociale, le phishing, les ransomwares et les intrusions réseau restent les vecteurs d’attaque les plus répandus.

Des réponses à plusieurs niveaux : technique, humain et stratégique

La protection des infrastructures numériques en Afrique, un continent caractérisé par une diversité socio-économique, des défis infrastructurels et une rapidité de développement numérique, nécessite une approche multidimensionnelle et adaptée aux spécificités locales. 

Cela repose sur une combinaison d’un cadre réglementaire solide, de la formation et de la sensibilisation, du déploiement d’infrastructures sécurisées, de la coopération régionale et internationale, et du développement des capacités locales. 

Pour faire face à cette menace croissante de recrudescence des cyberattaques, les acteurs africains doivent adopter une approche multi-niveau de la cybersécurité:

La transformation numérique et technologique ne doit pas être considérée comme un simple outil d’exécution. Elle est un accélérateur et un facilitateur du changement à plusieurs niveaux.

Améliorer les cadres réglementaires et juridiques

  • Élaborer des lois et réglementations adaptées 
  • Mettre en place des cadres législatifs robustes pour la cybersécurité, la protection des données et la lutte contre la cybercriminalité
  • Favoriser la coopération entre pays via des accords régionaux (ex : CEDEAO, UA) pour une approche cohérente face aux menaces transnationales
  • Adopter la mise en conformité avec les normes internationales

Renforcer les infrastructures techniques

  • Mettre à jour les systèmes informatiques ;
  • Utiliser des pares-feux, des solutions antivirus avancées et des systèmes de détection des intrusions ;
  • Sécuriser les réseaux électriques, de télécommunications, de centres de données, et de cloud computing ;
  • Adopter des technologies d’intelligence artificielle et d’automatisation (pour la détection proactive des menaces et la réponse rapide) ;
  • Mettre en œuvre le chiffrement des données sensibles.

Développer la résilience humaine

  • Former les collaborateurs aux risques cyber ;
  • Créer une culture de la cybersécurité dans les organisations ;
  • Mettre en place des politiques claires d’utilisation des systèmes d’information.

Renforcer les capacités des acteurs locaux

  • Développer des programmes de formation continue pour les professionnels en cybersécurité, et sensibiliser les entreprises et citoyens aux bonnes pratiques.
  • Soutenir la création d’instituts de formation spécialisés en cybersécurité et en protection des infrastructures numériques.

Élaborer une stratégie globale

  • Définir une gouvernance claire de la cybersécurité ;
  • Réaliser des audits réguliers ;
  • Élaborer des plans de réponse aux incidents.

Promouvoir la souveraineté numérique

  • Encourager la fabrication locale de matériels, la conception de logiciels, et la gestion autonome des infrastructures critiques.
  • Mettre l’accent sur l’autonomie dans la gestion des données  en favorisant le stockage local et la maîtrise des flux de données pour limiter la dépendance étrangère.

La protection des infrastructures numériques en Afrique nécessite une approche intégrée qui combine formation, collaboration, réglementation et technologie. En mettant en œuvre ces stratégies, les pays africains peuvent renforcer leur résilience face aux menaces numériques et favoriser un environnement numérique plus sûr pour tous.   

  • Encourager la fabrication locale de matériels, la conception de logiciels, et la gestion autonome des infrastructures critiques.
  • Mettre l’accent sur l’autonomie dans la gestion des données  en favorisant le stockage local et la maîtrise des flux de données pour limiter la dépendance étrangère.

La protection des infrastructures numériques en Afrique nécessite une approche intégrée qui combine formation, collaboration, réglementation et technologie. En mettant en œuvre ces stratégies, les pays africains peuvent renforcer leur résilience face aux menaces numériques et favoriser un environnement numérique plus sûr pour tous.   

L’accompagnement de GTEC : une réponse stratégique et adaptée

Face à la complexité croissante des menaces cyber, Global Tech Solutions (GTEC) se positionne comme un partenaire stratégique pour les institutions et les entreprises africaines. GTEC accompagne ses clients dans la définition, la mise en œuvre et le suivi de stratégies de cybersécurité adaptées au contexte africain, tenant compte à la fois des contraintes locales (connectivité, budget, réglementation) et des exigences globales de sécurité.

Notre approche repose sur trois axes :

  • Audit et diagnostic de maturité : évaluation des risques cyber, cartographie des vulnérabilités, priorisation des actions ;
  • Déploiement de solutions techniques éprouvées, incluant la mise en place d’infrastructures sécurisées, la gestion des identités et accès (IAM), la surveillance continue des réseaux ;

 

Renforcement des capacités internes : formation des équipes, sensibilisation, accompagnement à la certification (ISO 27001, RGPD, etc.).

Construire une cybersécurité souveraine et durable

Au-delà de la réponse aux menaces immédiates, il est impératif de construire un écosystème africain souverain en cybersécurité. Cela implique de :

  • Soutenir la formation de talents locaux en cybersécurité ;
  • Développer la coopération régionale pour le partage d’informations sur les cybermenaces ;
  • Mettre en place des CERTs (Computer Emergency Response Teams) nationaux et régionaux.

Dans cette optique, GTEC travaille également avec des partenaires publics et privés pour développer des programmes de formation continue et de transfert de compétences. Ces initiatives visent à renforcer les capacités locales et à créer une expertise durable sur le continent.

Vers une cybersécurité proactive et souveraine en Afrique

La cybersécurité est aujourd’hui un enjeu stratégique majeur pour l’Afrique. La recrudescence des cyberattaques ne peut être ignorée, et chaque acteur — public ou privé — doit prendre sa part de responsabilité. L’approche défensive seule ne suffit plus : il est temps d’adopter une stratégie proactive, contextualisée et résiliente. En tant qu’acteur engagé de la transformation numérique, GTEC se tient prêt à accompagner durablement les structures africaines vers une sécurité numérique souveraine et performante.